Prise en charge des douleurs pelviennes chroniques de la femme. Série de cas traités
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Prise en charge ostéopathique des douleurs pelviennes chroniques de la femme. Série de cas traités
Malexieux A, Saujot J, Contreras S, Crépin A. Prise en charge ostéopathique des douleurs pelviennes chroniques de la femme. Série de cas traités. La Revue de l'Ostéopathie. 2025;31:31-40. DOI: 10.65071/REV.OSTEO2025.01.31.05
Résumé
Contexte : La douleur pelvienne chronique (DPC) est un problème de santé publique mondial qui touche 15 à 24 % des femmes. Elles impactent et détériorent la qualité de vie des femmes qui en souffrent. L’objectif de l’étude était d’évaluer l’intérêt d’une intervention ostéopathique dans la prise en charge des DPC chez la femme et son impact sur la qualité de vie par des critères d’évaluation utilisables en pratique quotidienne.
Méthodes : 14 cas de patientes souffrant de DPC ont été analysés et suivis sur une période de deux mois avec trois consultations d’ostéopathie. Le critère de jugement principal était le Questionnaire de la Douleur de Saint-Antoine abrégé (QDSA). Le critère secondaire était l’échelle numérique (EN) de la douleur afin d’évaluer l’intensité des dyspareunies. Les répercussions de la douleur étaient mesurées par des EN extraites du Questionnaire Concis de la Douleur et une EN pour évaluer l’effet de la douleur sur la relation de couple.
Résultats : La diminution intragroupe des moyennes du score global QDSA était significative pour les 14 participantes (p < 0,001), plus importante pour les cinq participantes souffrant d’endométriose que pour les neuf qui n’en souffraient pas (p intergroupe < 0,001). En présence ou non d’endométriose, la diminution intragroupe des moyennes des EN de la dyspareunie était significative (p < 0,001), ainsi que pour les items Humeur (p < 0,001), Relations avec les autres (p < 0,001), Goût de vivre (p = 0,02) et Relation de couple (p = 0,03). La diminution intragroupe des moyennes était significative pour les items Activité générale (p = 0,005), Capacité à marcher (p < 0,001) et Sommeil (p < 0,001), et différait selon la présence ou non d’endométriose (p intergroupes, respectivement : 0,006 ; 0,001; 0,003).
Conclusion : L’étude suggère une efficacité de l’ostéopathie sur la diminution des douleurs pelviennes et les dyspareunies ainsi que sur l’amélioration de certains paramètres de la qualité de vie. Des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats.
Mots-clés : Douleur pelvienne, Dyspareunie, Qualité de vie, Ostéopathie
Osteopathic treatment of chronic pelvic pain in women. Series of cases treated
Malexieux A, Saujot J, Contreras S, Crépin A. Osteopathic treatment of chronic pelvic pain in women. Series of cases treated. La Revue de l'Ostéopathie. 2025;31:31-40. DOI: 10.65071/REV.OSTEO2025.01.31.05.
Abstract
Context: Chronic pelvic pain (CPP) is a global public health issue affecting 15 to 24% of women. It impacts and impairs the quality of life of women who suffer from it. The aim of the study was to evaluate the benefits of osteopathic treatment for CPP in women and its impact on quality of life using assessment criteria that can be used in everyday practice.
Methods: Fourteen cases of patients suffering from CPP were analyzed and followed over a two-month period with three osteopathic consultations. The primary endpoint was the abbreviated Questionnaire de Saint Antoine (QDSA). The secondary endpoint was the numerical pain scale (NPS) to assess the intensity of dyspareunia. The impact of pain was measured using NPS extracted from the Questionnaire Concis de la douleur and an NPS to assess the effect of pain on the couple's relationship.
Results: The intragroup decrease in the mean QDSA overall score was significant for all 14 participants (p < 0.001), and greater for the five participants with endometriosis than for the nine without (intergroup p < 0.001). With or without endometriosis, the intragroup decrease in the mean NPS scores for dyspareunia was significant (p < 0.001), as was the decrease for the items Mood (p < 0.001), Relationships with others (p < 0.001), Enjoyment of life (p = 0.02), and Couple relationship (p = 0.03). The intragroup decrease in means was significant for the items General activity (p = 0.005), Walking Ability (p < 0.001) and Sleep (p < 0.001), and differed depending on the presence or absence of endometriosis (intergroup p values: 0.006, 0.001, and 0.003, respectively).
Conclusion: The study suggests that osteopathy is effective in reducing pelvic pain and dyspareunia, as well as improving certain quality of life parameters. Further studies are needed to confirm these results.
Keywords: Pelvic Pain, Dyspareunia, Quality of Life, Osteopathic Medicine
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